
La Boutique du Futur propose de l’élitisme à 10 balles
L’élitisme. Rien que le mot suffit à faire fuir. Il évoque les galeries d’art silencieuses où le prix d’un tirage dépasse le SMIC, les cercles fermés, les références codées, les conversations qu’on feint de comprendre. Bref, tout ce que La Boutique du Futur rejette, tout en s’amusant avec ses codes.
Chez nous, une œuvre coûte 10 euros. Mais ce n’est pas une blague. C’est même une déclaration d’intention.
De l’art accessible, mais pas simplifié
Il ne s’agit pas de faire "simple pour être populaire", ni de "vulgariser" l’art comme on vendrait des magnets. Il s’agit de faire intelligent et drôle, référencé et décalé, pointu mais pas prétentieux. C’est ça, notre idée de l’élitisme : ne rien sacrifier à l’exigence, mais tout faire pour que chacun puisse y entrer. Même sans bagage. Même sans réseau. Même sans comprendre tous les niveaux de lecture.
Le prix comme manifeste
Pourquoi 10 euros ? Parce que c’est le prix d’un paquet de clopes, d’un burger un peu stylé, d’une place de ciné sans popcorn. C’est le prix qu’on paie tous les jours pour des choses éphémères. Alors pourquoi pas pour une œuvre ? Une vraie. Signée. Numérotée. Pensée. Offerte avec cette ironie grinçante qui est notre marque de fabrique.
On ne casse pas les codes, on les réinvente à l’envers.
Acheter, c’est participer
Chaque tirage vendu n’est pas qu’un objet. C’est un clin d’œil. Une manière de dire "je fais partie du jeu", même si ce jeu ne ressemble à rien de ce que tu connais. Ici, on croise des faux musées, des artistes anonymes, des concepts parallèles, des affiches d’expositions qui n’existent pas mais que tu aurais voulu voir.
C’est du sérieux qui ne se prend pas au sérieux. De l’élitisme qui se moque de l’élite.
Conclusion : un autre luxe
Il y a ceux qui pensent que l’art, c’est sacré. Nous, on pense que c’est vital. Et que ça devrait pouvoir circuler. Se partager. Faire rire, faire réfléchir, faire buguer.
Alors oui, La Boutique du Futur propose de l’élitisme à 10 balles.
Et dans le monde qui vient, c’est peut-être le seul luxe qui vaille encore quelque chose.